Enquête PMA2020 sur l’avortement : Côte d’Ivoire, PMA (Performance Monitoring for Action), juillet–août 2018

Enquête PMA2020 sur l’avortement : Côte d’Ivoire, PMA (Performance Monitoring for Action), juillet–août 2018

Auteur : PMA (Performance Monitoring for Action)

Site de publication : PMA (Performance Monitoring for Action)

Type de publication : Rapport

Date de publication : Juillet-août 2018

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Le contexte de l’avortement en Côte d’Ivoire

Bien que la Côte d’Ivoire ait ratifié le Protocole de Maputo, un accord signé entre les pays de l’Union africaine visant à protéger les droits reproductifs des femmes et des filles, l’avortement n’est légal que pour sauver la vie de la femme en Côte d’Ivoire. Aucune estimation du taux national d’avortement n’est disponible, mais les quelques études existantes indiquent une pratique de l’avortement répandue en Côte D’Ivoire. Une enquête nationale sur les femmes de 15 à 49 ans a trouv que 43 % des enquêtées ayant déjà été enceintes ont déclaré avoir eu un avortement provoqué, dont la majorité est pratiquée dans des conditions sanitaires risquées. Le ratio de mortalité́ maternelle dans le pays est élevé́, estimé entre 502 et 944 décès pour 100 000 naissances vivantes et selon les estimations des causes des décès maternels dans la région, 10 % à 18 % de ces décès sont probablement liés aux avortements à haut risque.

Plus de 6 avortements sur 10 sont considérés à haut risque sanitaire, et 10 % des femmes ont déclaré avoir eu des complications les ayant conduites à consulter dans une structure sanitaire

On estime que 4 à 5% des femmes en âge de procréer ont eu un avortement potentiel dans les 12 mois précédant l’enquête, soit entre 209 000 et 288 000 avortements par an en Côte d’Ivoire.

L’incidence de l’avortement est plus élevé parmi les femmes âgées de 20 à 29 ans (et peut-être des jeunes) et parmi les femmes ayant fréquenté l’école.

Parcours de soins et risque associé à la pratique de l’avortement

Une femme qui a recours à un avortement chirurgical en dehors des structures de santé publiques ou privées adaptées ou qui n’utilisent pas les médicaments recommandés pour l’avortement médicamenteux encourent un risque accru de morbidité́ et de mortalité́ maternelles associé. Ces avortements sont désignés comme étant des avortements à haut risque sanitaire.

« En découvrant que j’étais enceinte, j’ai eu peur parce qu’actuellement les moyens ne sont pas, ne sont pas en place pour pouvoir, pour pouvoir m’occuper d’un enfant. Moi-même je n’ai pas une vie stable pour actuellement faire un enfant, donc. » — 22 ans, non mariée, avec petit ami

On estime que 4 à 5% des femmes en âge de procréer ont eu un avortement potentiel dans les 12 mois précédant l’enquête, soit entre 209 000 et 288 000 avortements par an en Côte d’Ivoire

Plus de 6 avortements sur 10 sont considérés à haut risque sanitaire, et 10 % des femmes ont déclaré avoir eu des complications les ayant conduites à consulter dans une structure sanitaire.

Les femmes vivant en milieu rural (75 %), les femmes qui n’ont jamais été scolarisées (73 %), et les femmes les plus pauvres (80 %) sont les plus à risque d’avoir un avortement à haut risque sanitaire.

Disponibilité des soins post-avortement (SPA) et des soins d’avortement sans danger

La plupart des hôpitaux publics offrent des services de soins post-avortement (94 %), et 79 % disposent de l’équipement, des médicaments et d’autres services nécessaires pour fournir des soins post-avortement de base. Les structures de santé primaire publiques offrent moins souvent de services post-avortement (75 %) et seuls 40 % disposent de tous les éléments de base pour assurer les soins post-avortement.

 

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