République de Côte d’Ivoire, Agence pour le commerce extérieur

République de Côte d’Ivoire, Agence pour le commerce extérieur

Auteur : Agence pour le Commerce Extérieur

Type de Publication : Etude

Date de publication : Octobre 2017

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Grâce à ces chiffres de croissance impressionnants, la Côte d’Ivoire de- venait en 2016 la 94e économie mondiale avec un PIB de 35,5 milliards d’USD, un montant destiné à progresser fortement selon le FMI. À cette fin, le Plan de Développement National courant de 2016 à 2020 doit permettre de donner les impulsions nécessaires à ce redressement.

Par ailleurs, la Côte d’Ivoire bénéficie de solides fondamentaux macroéconomiques. Contrairement à bon nombre des pays émergents, la Côte d’Ivoire maîtrise parfaitement l’inflation. Ces trois dernières années, cette dernière fluctuait autour du 1% et res- tera pareillement sous contrôle dans les années à venir à en croire le FMI. Ceci peut en partie s’expliquer  par la surveillance étroite exercée sur la monnaie locale, le franc CFA. Cette monnaie, que la Côte d’Ivoire partage avec 7 autres pays, est émise par la banque centrale des États d’Afrique Occidentale  (BCEAO). Elle est liée à l’euro et garantie par l’Etat français. Le taux d’intérêt, lui aussi sous la responsabilité de la BCEAO, s’élève à 2,5 % depuis 2013.

Selon le World Economic Outlook, la croissance réelle du PIB s’élevait encore à 8,9 % en 2015, le pays connaissant ainsi la deuxième croissance la plus rapide en Afrique subsaharienne, derrière l’Éthiopie.On observait en 2016 une croissance réelle de 7,5 %. Le pays enregistrait ainsi l’une des cinq meilleures croissances au monde. Le contraste avec la croissance moyenne en Afrique subsaharienne, limitée à 1,5 %, est frappant.

La Côte d’Ivoire est, avec quelque 40 % de la production totale, le principal producteur de cacao au monde. On y cultive également le café, la noix de cajou, la noix de coco, l’huile de palme et les bananes.

Le pays enregistrait ainsi l’une des cinq meilleures croissances au monde

Le secteur secondaire comprend toutes les activités visant à transformer une matière première naturelle en produit fini. Ce secteur représentait en 2016 19,5 % du PIB ivoirien. La Côte d’Ivoire représente depuis plusieurs années un facteur de stabilité en Afrique subsaharienne, région où l’augmentation moyenne de l’inflation de 12,7 % cache des disparités allant de 479,7 % (Soudan du Sud) à une déflation de 4,9 % (Tchad).

La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest conduit la politique monétaire du pays. La Côte d’Ivoire fait en effet partie de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Selon des chiffres provisoires, les exportations de biens ivoiriens s’élevaient à 11,7 milliards d’USD en 2016, les importations se chiffrant quant à elles à 9 milliards d’USD. Représentant environ 40 % du PIB de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la Côte d’Ivoire en est ainsi et de loin, la principale économie. Comme précédemment mentionné, l’UEMOA est une organisation intégrée disposant, entre autres, d’une devise commune.

À l’instar des autres États membres de l’UEMOA, la Côte d’Ivoire fait également partie de la CEDEAO, une organisation sous-régionale fondée en 1975 et prévoyant une coopération politique, militaire et économique. Ce bloc regroupe quinze pays d’Afrique de l’Ouest, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigéria, le Sénégal, la Sierra Leone, la Gambie et le Togo.

La Côte d’Ivoire exporte principalement vers l’Europe. Les Pays-Bas (12 %), la Belgique (7 %), la France (6 %) et l’Allemagne (6 %) constituent les principaux marchés d’écoulement des produits ivoiriens en Europe

La CEDEAO représente un marché de 360 millions de personnes, pour un PIB global s’élevant en 2016 à 809,7 milliards d’USD ; il s’agit d’une progression remarquable depuis dix ans, ce PIB ne s’élevant à l’époque qu’à 321,8 milliards d’USD. Depuis 1975, 79 anciennes colonies de pays européens jouissent d’un accès privilégié au marché européen. La Côte d’Ivoire exporte principalement vers l’Europe. Les Pays-Bas (12 %), la Belgique (7 %), la France (6 %) et l’Allemagne (6 %) constituent les principaux marchés d’écoulement des produits ivoiriens en Europe.

Les États-Unis (8 %) sont le seul pays non européen parmi les cinq principaux marchés de la Côte d’Ivoire. Viennent ensuite seulement les premiers pays africains, à savoir le Burkina Faso (sixième marché avec 5 %), le Mali, le Nigéria et le Ghana (respectivement 8e, 9e et 10e marchés, avec environ 4 % de part chacun).

Ceci est révélateur de la modestie du marché in- terne africain, en dépit d’une monnaie et d’un marché uniques. Selon les chiffres du Trésor public français, des investissements directs étrangers à concurrence de 91 millions d’EURO ont été effectués par la Belgique en Côte d’Ivoire en 2015.

En raison du manque de moyens de transport alternatifs efficaces, le transport des passagers et des marchandises en Côte d’Ivoire se fait presque exclusivement par route. 1,9 milliard d’EUR ont été investis dans les routes ivoiriennes entre 2011 et 2015, mais avec une densité routière d’environ 26 kilomètres de route par 100 kilomètres carrés, dont 8 % seulement sont en dur, il est urgent d’investir davantage.

Le nombre de personnes ayant accès à Internet est passé de 200.000 à 9 millions entre 2011 et 2016, soit 45 fois de plus en cinq ans.

Le port d’Abidjan représente non seulement 80 % du commerce extérieur, mais aussi 80 % des recettes douanières. Le port de San Pedro est quant à lui le plus important port au monde en ce qui concerne l’exportation du cacao. Des plans ambitieux sont à l’étude pour les deux ports.

Le plan 2016-2020 prévoit en outre plusieurs autres projets. La Côte d’Ivoire examine ainsi les possibilités de financement et de construction d’un chemin de fer entre Bamako, la capitale du Mali, et le port de San Pedro. Entre 2015 et 2017, la Côte d’Ivoire a progressé de 17 places dans la catégorie « enregistrement de propriété » du classement Ease of Doing Business. Elle se situe actuellement à la 113e place sur 190.

Un quart de la population ivoirienne n’a pas d’accès stable à l’Internet. Le Programme Électricité Pour Tous (PEPT) a été lancé en mai 2014 en vue d’améliorer la situation. Les pouvoirs publics offrent des conditions de paiement flexibles et un accès plus simple au réseau. 1 million de foyers environ pourront en bénéficier d’ici 2020.

Le nombre de personnes ayant accès à Internet est passé de 200.000 à 9 millions entre 2011 et 2016, soit 45 fois de plus en cinq ans. Le principal défi réside dans la chaîne logistique. L’acheminement rapide et bon marché des marchandises d’un centre de distribution ou d’un magasin vers le client nécessite encore beaucoup d’efforts.

La production de produits (semi-)finis est censée mieux protéger la Côte d’Ivoire contre les chocs de prix et constituer une nouvelle source d’emplois. Afin de stimuler ce développement, le gouvernement accorde divers avantages fiscaux.Ils sont aujourd’hui plus de 250.000 à cultiver la noix de cajou.

Et leur nombre augmente encore de façon considérable, dans le nord du pays principalement, où les noix de cajou sont devenues une source de revenus plus stable que le coton traditionnel. Afin de relever ces défis, les autorités ont prévu un budget de 3,65 milliards d’EUR pour toute la durée du plan. Près du quart de ce montant (22,6%) concerne des investissements. Une couverture maladie universelle à plein régime offrira aux entreprises de nombreuses opportunités de développement. Avant le lancement du plan, 5 % seulement de la population bénéficiaient d’une assurance maladie.

 

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