Présentation de Mé

Présentation de Mé

Situation géographique

La région de La Mé est localisée dans la partie sud de la Côte d’Ivoire. Elle s’étend sur une superficie d’environ 8237 km².

Elle est limitée au sud-est par la région du sud-Comoé, au sud-ouest par la région de l’Agnéby-Tiassa et le district d’Abidjan, au nord par la région du Moronou, au nord-est par celle de l’Indenié-Djuablin.

Du point de vue du relief, la région de la Mé est caractérisée par la présence de nombreuses collines dont l’altitude moyenne ne dépasse pas 100 m. Le mont Mafa est le seul point culminant (environ 200 m). Ce relief laisse apparaître de nombreux bas-fonds.

On distingue deux types de sol :

– au nord, un sol ferralitique sur schiste moyennement lessivé ;

– au sud, un sol ferralitique sur granite, très léger et plus riche.

Sur le plan hydrographique, la région de La Mé est arrosée par d’importants cours d’eau (la Comoé, la Mé, l’Agbo ou l’Agnéby, le Mafou, le Massan, le Tefa, le Mabi) situés dans les départements d’Adzopé, d’Akoupé et de Yakassé-Attobrou. Elle est aussi arrosée par deux grandes rivières, avec un grand fleuve (la Comoé) au niveau du département d’Alépé.

La région de La Mé appartient à la zone subéquatoriale avec un climat de type Attiéen comprenant quatre (04) saisons dont deux (02) saisons pluvieuses et deux (02) saisons sèches.

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Source : RGPH 2014 Côte d’Ivoire

 

Situation démographique

La région de La Mé comptait, en 2014 selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH), 514.700 habitants.

La population dominante est constituée par des autochtones Akyé. La région est fortement influencée par les allochtones (Malinké, Abron, Agni, Baoulé, Koulango, etc.) et allogènes (Burkinabé, Maliens, Nigériens, Mauritaniens etc.) attirés par les activités commerciales ou agricoles.

Organisation administrative

La région de La Mé (du nom d’un fleuve côtier  de 140 km de longueur), collectivité décentralisée, a été créée par décret n°2011-263 du 28 septembre 2011 portant organisation du territoire national en districts et régions.

La région de La Mé a pour chef-lieu de région Adzopé. Elle est constituée de quatre (04) départements : Adzopé, Akoupé, Alépé, et Yakassé-Attobrou et six (06) communes que sont: Adzopé, Agou, Akoupé, Afféry, Alépé et Yakassé-Attobrou.

Elle compte dix-sept (17) sous-préfectures : Adzopé, Agou, Assikoi, Annépé, Yakassé- Mé, Bécédi Brignan, Akoupé, Afféry, Bécouéfin, Alépé, Oghlwapo, Aboisso Comoé, Allosso, Danguira, Yakassé-Attobrou, Biéby, et Abongoua et cent dix-neuf (119) villages.

La région de La Mé a une superficie de 8237 km², soit une densité de 46 habitants/km².

Elle constitue en association avec la région de l’Agnéby-Tiassa et la région des Grands Ponts, le district des Lagunes.

Aspects économiques

La région regorge de nombreuses potentialités économiques :

Le secteur primaire

La région tire ses principales sources de revenus :

– de l’agriculture (cacao, café, palmier à huile, hévéa, manioc, banane) ; la production des cultures vivrières est très faible. Le circuit de commercialisation de ces cultures demeure très mal organisé.

Le secteur secondaire

La région abrite quatre (04) grandes unités industrielles de bois :

-la Fabrique Ivoirienne de Paquet (FIP) disposant d’une succursale au Cameroun ;

-l’Industrie de Promotion du Bois (INPROBOIS) ;

-Tropical-Bois ;

-la Nouvelle Scierie d’Adzopé (NSA) ;

Concernant les mines et l’énergie, la région bien que largement desservie par la CIE, la qualité du courant demeure un véritable problème. Car, les coupures d’électricité sont intempestives.

La région dispose de quatre (04) opérateurs (Total, Texaco, Ivoire-oil, Petroleum) pour la distribution des produits pétroliers.

Le secteur des mines est toujours en phase d’exploration.

Le secteur de l’artisanat est peu dynamique et non valorisé. 

Le secteur tertiaire :

La région de La ME dispose de nombreux services publics et administratifs, des équipements socio-collectifs. Tous ces services sont implantés dans le chef-lieu de région et dans les départements.

L’activité commerciale reste dominée par la vente des produits agricoles (café, cacao).

La région bénéficie de la présence de quelques pharmacies, de boulangeries ainsi que du transport urbain et interurbain (Adzopé-Abidjan).

La population de la région est très bien organisée au regard des différentes associations, coopératives agricoles et mutuelles de développement identifiées. Ces mouvements associatifs contribuent à la lutte contre la pauvreté et participent au développement de la région. 

Aspects sociaux

Le peuple Akyé dans ses différentes composantes offre au voyageur plusieurs festivals, à savoir la fête des ignames avec ses tam-tams parleurs et ses chefs guerriers à Grand-Akoudzin (08 septembre), le N’dabo-Festival d’Afféry prévu dans le mois de septembre, le Fôkwé, réminiscence de “l’exode” du peuple Gwa depuis Monogaga, ainsi qu’un riche répertoire de danses traditionnelles des pays Gwa et Agnis.

Ces danses traditionnelles sont pratiquées pendant les grandes cérémonies de réjouissance tels que le « Akouayé », le « Depi », le « Sati », l’« Adjassi kendé ».

Par contre, le « Echi » est une danse prévue pour les cérémonies funèbres d’hommage aux personnes âgées (hommes ou femmes du troisième âge).

Malgré l’existence des religions révélées tels que le christianisme et l’islam, la population akyé reste attachée au culte des ancêtres à travers les pratiques funéraires et des cérémonies d’adoration de sites sacrés. Toutes ces pratiques constituent le fondement culturel de la région.

L’organisation sociale se fait par la sortie des « générations ». Ce sont les «gnando », les « djougbun » et le « mbéché » qui se succèdent au pouvoir.

La région de La Mé, au niveau gastronomique, a un label à savoir Le Biekosseu ou la sauce piment à l’escargot. Le Biékosseu, devenu un art culinaire au niveau de la région, est une recette composée de sauce piment et de poissons frais ou de l’escargot, cuits à l’étouffé dans des feuilles de bananier ou d’attiéké et qui s’accompagne généralement d’un plat de foutou banane ou de riz. Ce plat traditionnel dont la réputation dépasse les frontières  de  la région et de la Côte d’Ivoire permet d’identifier aisément ce peuple et cette région.


Sources :

www.ins.ci

http://www.dgddl.interieur.gouv.ci/monographie/regions