Situation géographique
La région du Béré est située au centre – nord de la Côte d’Ivoire à 520 km d’Abidjan. Elle est limitée au nord par les régions de la Bagoué et du Poro, au sud par les régions du Gbêkê, de la Marahoué et du Haut Sassandra, à l’est par la région du Hambol et à l’ouest par la région du Worodougou. Elle a une superficie de 13 293 km2 et un réseau routier de 4 367 km.
Source : RGPH 2014 Côte d’Ivoire
Situation démographique
La région du Béré a une population estimée à 389 758 habitants (RGPH 2014). Elle compte deux des quatre grandes aires ethnoculturelles de la Côte d’Ivoire. Il s’agit des groupes Mandé et Gourmantché ou Gour. Pour les Mandé, on a, par ordre d’envergure démographique, les Mandé nord ou Malinke. Il s’agit des populations Koyaka. Ensuite, les Mandé sud. Ce sont essentiellement les Mona, Ouan et Gouro. Pour les Gour, on note la présence massive des Gbato (Senoufo).
Organisation administrative
La région du Béré compte trois (03) départements :
- Mankono (chef-lieu) ;
- Dianra ;
- Kounahiri.
On note également neuf (09) sous-préfectures (Tiéningboué, Bouan-dougou, Dianra-Village, Marandallah, Sarhala, Kongasso) et six (06) communes (Mankono, Dianra, Kounahiri, Tiéningboué, Sarhala et Kongasso) et cinq cent soixante et un (561) villages.
Aspects économiques
La carte des productions agricoles et animales, selon le ministère de l’Agriculture et celui de la production animale, indique une intense activité agricole et pastorale. Grande région productrice de coton et d’anacarde, les producteurs sont organisés en coopératives pour quasiment 100 % des productions. De même des magasins de stockage sont présents dans pratiquement tous les villages.
Les marchés ruraux constituent des lieux d’intense activité commerciale hebdomadaires et offrent des débouchés aux productions vivrières locales (manioc, igname, maïs, riz pluvial, banane plantain, aubergines, choux, etc..). Pour la production animale, il s’agit de l’élevage de bovins, ovins, caprins et volailles. Les populations s’adonnent aussi à la pisciculture et à l’apiculture.
La région compte également des ressources géologiques et minières. En effet, la carte métallo génique régionale, selon la Société de développement des mines (SODEMI), indique la présence en quantité importante de différents types de minerais, tels que l’or, le diamant, le tungstène, le cuivre, le graphite, le nickel, le manganèse, le chrome, le baryum, le lithium, le thorium, les roches et les graviers.
Aspects sociaux
La région du Béré regorge d’atouts et de curiosités touristiques spécifiques et uniques fournies par la diversité des traditions culturelles et de la nature.
L’on peut citer :
- la lutte traditionnelle, la colline du test de grossesse, la cérémonie de mariage collectif, les villages de tisserands et de teinturiers, le cimetière des chiens ;
- les sources d’eau de Tonuho (Glissade) et Kawakouho, le Tchon ou le jeu annuel
- les masques : Goli, Flali, Djodjan et le Doh. La danse rituelle: Kroubi ;l
- es danses de réjouissance : Sadjo, Copé et Yagba ;
- les danses réservées aux grandes cérémonies (décès d’un chef, réception d’une autorité) : N’gbeffé.
Toutefois, la région du Béré est une région « d’urgence extrême » où tout est priorité en matière de développement.
Trois gros défis sont notés et qui font de cette région du nord « l’oubliée de la République » (inexistence d’établissements financiers, de réceptifs hôteliers de qualité et de tribunal de 1ère instance).
- l’enclavement total de la région du Béré du fait du manque absolu d’infrastructures routières ;
- le taux de couverture par le réseau national d’électricité très faible ;
- l’absence de projet de développement d’envergure depuis des lustres
Sources :
http://www.dgddl.interieur.gouv.ci/monographie/regions
Crédit photo : SercomBere