Etat de l’environnement des zones industrielles dans le district d’Abidjan: cas de la zone industrielle de Koumassi (côte d’ivoire), Revue Internationale du Chercheur, 2022

Etat de l’environnement des zones industrielles dans le district d’Abidjan: cas de la zone industrielle de Koumassi (côte d’ivoire), Revue Internationale du Chercheur, 2022

Auteurs : COULIBALY Aboubakar, KASSI Kadjo Jean Claude et ALOKO N’GUESSAN Jérôme

Organisation affiliée : Revue Internationale du Chercheur

Type de publication : Article

Date de publication : 2022

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*Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.


 

Les industries

Les différentes industries dans leur fonctionnement produisent des déchets solides et liquides. Ceux-ci sont composés de déchets plastiques, de cartons, de pneus usagés, de sacs vides usés, de déchets de ferraille et des eaux usées des toilettes. On note aussi la  présence  de  plusieurs  petites  industries  qui sont  majoritairement  des  industries  de transformation de matières plastique et de bois.

L’insalubrité de la zone industrielle

La  zone  industrielle  de Koumassi connaît  une  insalubrité. Bien  que certaines  industries sollicitent des pré-collecteurs pour la collecte de leurs déchets solides, le constat est alarmant de façon générale. En effet, on y trouve de nombreux dépôts sauvages de part et d’autres constitués de déchets solides de tout genre à savoir des pneus usés, des carcasses de véhicules, des sachets, des restes alimentaires, des rejets de bois, de la ferraille, des sacs, des machines usées.

Les problèmes d’assainissement et de drainage

Les  branchements  d’avaloirs  sur  le  réseau de  drainage sont  réalisés  avec  les  conduites  en polychlorure de vinyle (PVC) de 300 mm au moins. Malheureusement, ce réseau n’est pas entretenu et les regards sont devenus des poubelles à ciel ouvert. Tous ces caniveaux n’assurent pas leurs fonctions d’évacuation des eaux car ils sont jonchés de détritus de toutes sortes. Une partie des ouvrages d’assainissement et de drainage est partiellement ou totalement hors d’usage, vieux et non  entretenue pour assurer leur fonctions d’évacuation  des  eaux  d’origines  diverses. Les  grilles  avaloirs  des  chambres  de  visite  sont complètement rouillées ou vandalisées. Les chambres sont devenues des véritables dépotoirs d’ordures ménagères et des huiles de natures diverses.

La  zone  industrielle  de Koumassi connaît  une  insalubrité. Bien  que certaines  industries sollicitent des pré-collecteurs pour la collecte de leurs déchets solides, le constat est alarmant de façon générale

 

Impacts sur le milieu

Les  impacts négatifs des déchets industriels  se perçoivent à  travers  l’enlaidissement de l’environnement de la zone industrielle. Cette dégradation environnementale se traduit par la présence dans les rues des déchets de tous ordres tels que des déchets ménagers, les rejets de pneus de camion, des carcasses de machines, et des eaux usées ainsi que des rejets d’huile, etc. On note le rétrécissement des voies par les déchets et l’inondation de certaines voies à dégradation très avancée. Aussi, est –il constaté de nombreuses odeurs qui se dégagent des entreprises et dans les rues de la zone industrielle.

Impacts sur la santé des populations

La  conséquence  directe  de  ces problèmes sur  l’homme  est  l’atteinte  à  sa  santé. Les  populations  vivantes  dans  la  zone  industrielle  sont  victime  de  maladies  dues  à  l’état d’insalubrité  de  la  zone.  Ces  maladies  enregistrées  sont  le  paludisme,  la  diarrhée  et  les infections  respiratoires aiguës.  La  proportion  des  personnes  atteintes  de  paludisme  est dominante car elle est de 62,93%. Plus de la moitié des personnes interrogées ont été victimes du  paludisme. Au-delà  du  paludisme,  les  infections  respiratoires  aiguës  enregistrent  23,45% des personnes interrogées. Quant à la diarrhée, c’est 13,62% qui ont été victimes. L’existence des différentes maladies citées plus haut, montre l’état d’insalubrité très avancé de la zone industrielle de Koumassi.

 

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