Auteur : Edmond Doua
Organisation affiliée : Société Générale de Banque de la Côte d’Ivoire (SG-CI)
Site de publication : journals.openedition.org
Type de publication : Article de revue
Date de publication : 2022
*Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.
L’Intelligence Artificielle (IA) a bouleversé toutes les démarches communicationnelles et informationnelles, au point de susciter des questionnements, quant à sa prégnance, mais également ses limites dans les usages sociaux et en particulier dans le secteur bancaire ivoirien.
En effet, conscient du rôle moteur de l’économie numérique, dans le progrès social, le Gouvernement a décidé de faire des TIC un axe majeur de sa politique de développement. Les TIC constituent un levier pour le développement, à cause surtout de son impact considérable sur toutes les branches de l’économie nationale en termes d’innovation, de productivité et d’accélérateur de croissance.
Émergence, enjeux et défis de l’Intelligence Artificielle (IA)
La pratique de l’IA vient s’ajouter à de nombreuses transformations issues du numérique, notamment l’essor des plateformes et l’exploitation des données.
Certains observateurs conçoivent l’IA comme une opportunité économique du fait des gains de productivité qu’elle peut générer. Cette technologie est aussi perçue comme une opportunité sociale, par rapport aux traitements massifs des données générées par les dispositifs connectés.
Il faut noter que le secteur de la banque repose largement sur l’exploitation des données et fait l’objet de longue date d’une numérisation des processus, des échanges d’information et des transactions
Ces dernières années, l’IA a accompli des progrès considérables, grâce à la collecte massive de données, à l’augmentation des capacités de calcul et aux progrès en algorithmique. Elle permet aujourd’hui la réalisation de tâches compliquées, mais obéissant à une régularité ou pour lesquelles un grand nombre d’exemples sont disponibles.
Enjeux de l’intelligence artificielle dans le secteur bancaire
Pour les banques, à part le développement rapide de nouveaux acteurs devenus de plus en plus très innovants, l’intégration de l’intelligence artificielle devrait avoir un impact significatif et considérable sur la pratique professionnelle des gestionnaires, des commerciaux.
Il faut noter que le secteur de la banque repose largement sur l’exploitation des données et fait l’objet de longue date d’une numérisation des processus, des échanges d’information et des transactions.
Enfin, sur le plan de l’accès aux données, l’on constate que la banque a acquis une avance importante dans sa capacité à traiter et à échanger l’information.
Les défis de l’IA dans le secteur bancaire en Côte d’Ivoire
En Afrique, et plus particulièrement en Côte d’Ivoire, le numérique a bouleversé le champ des transactions financières, au point de se constituer en fer de lance, pour booster l’économie du pays. L’exemple de la Société Générale Côte d’Ivoire (SG-CI) a servi de modèle d’analyse à cette nouvelle pratique de l’IA dans les entreprises bancaires du pays.
Au sein de cette banque, il a été observé que l’ancienne stratégie, qui consistait à prioriser le produit au détriment des clients a été abandonnée, au profit des usages du numérique. Dans leur quête d’innovation, dans l’approche orientée client, les gestionnaires de la (SG-CI) ont désormais mis le client au centre de l’attention de leurs activités financières.
Résultats de l’enquête
Les résultats de l’enquête ont mis en évidence le fait que 37% des utilisateurs du digital viennent de la SG-CI. Alors que le reste des 63% sont répartis entre les autres banques. On peut comprendre que la SG-CIG détient une part importante des clients sur le segment des marchés des services bancaires.
En Afrique, et plus particulièrement en Côte d’Ivoire, le numérique a bouleversé le champ des transactions financières, au point de se constituer en fer de lance, pour booster l’économie du pays
Concernant le degré de satisfaction des enquêtés face à l’utilisation du digital, l’étude a montré que 65% des enquêtés sont « plutôt satisfaits » des services proposés par la Générale. En fait, seulement 14,49% des utilisateurs sont entièrement satisfaits des services proposés. Cela est imputable au fait que la numérisation est récente dans les habitudes des consommateurs restés pendant longtemps attachés aux services traditionnels d’une part et d’autre part ces insatisfactions sont liées aux défaillances notées au niveau des réseaux mobiles.
62,32% des clients estiment qu’une banque digitale est une institution qui facilite l’accès aux services proposés. Pour les clients de la Générale, la digitalisation de leur banque passe par un rôle important joué par les mobiles dans la communication.
Contraintes et limites de l’IA dans le secteur bancaire
D’une manière générale, en Afrique, les contraintes sont liées à l’instabilité des réseaux mobiles, aux coûts élevés et la lenteur des services dans le traitement des besoins des clients des banques.
En Côte d’Ivoire, plus précisément, l’on observe que malgré le fait que les applications de base, pour la bonne maitrise de l’Internet, sont à la portée de l’utilisateur moyen, sa diffusion étendue (socialement et spatialement) suppose un certain niveau de scolarisation qui permettrait au moins de savoir lire et écrire.
Dans ces conditions, il est très difficile, pour la grande majorité des populations, de pouvoir utiliser de façon autonome les différents services qu’offre l’IA, même si elles en avaient les moyens.
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