Auteurs: Ministère du Plan et du développement de la Côte d’Ivoire
Type de Publication : Rapport
Date de publication : Novembre 2018
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*Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.
La Côte d’Ivoire a ratifié la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE) en 1991. Ainsi, elle reconnait aux enfants le droit de survie, de développement, de protection et de participation. Or, selon l’UNICEF, « les enfants vivant dans la pauvreté sont privés des ressources dont ils ont besoin sur les plans matériel, spirituel et affectif pour survivre, se développer et s’épanouir, ce qui les empêche de jouir de leurs droits, de donner la pleine mesure de leurs capacités ou de participer à la vie de la société en tant que membres à part entière et à parts égales ».
La Côte d’Ivoire comptait 22 671 331 habitants en 2014 (RGPH 2014).
Le taux d’allaitement maternel exclusif est passé de 12,4% en 2012 à 23,5% en 2016. Enfin, la proportion d’enfants de 6 à 24 mois qui bénéficient d’un régime alimentaire minimum adéquat est de 12,5% en 2016 contre 4,6% en 2012.
La Côte d’Ivoire a ratifié la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE) en 1991
Les taux de couverture en source d’eau améliorée sont en progression, mais certains segments de la population restent encore insuffisamment approvisionnés en eau potable. Selon les données de la MICS 2016, environ 80,7% des ménages ont accès à une source d’eau améliorée.
La non déclaration des naissances à l’état civil constitue un obstacle majeur au droit à l’identité et à la nationalité des enfants, et entraîne des contraintes supplémentaires dans l’exercice d’autres types de droits (le droit à l’éducation, le droit à la santé, le droit à une protection spécialisée, etc.).
La privation dans la dimension santé s’expliquerait par la faible couverture vaccinale (53,3%), le faible taux d’accouchements assistés par un personnel de santé qualifié (54,3%) et l’utilisation insuffisante de Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide à Longue Durée d’Action (21,1%).
La non déclaration des naissances à l’état civil constitue un obstacle majeur au droit à l’identité et à la nationalité des enfants
En ce qui concerne la dimension eau, la ville d’Abidjan enregistre le plus faible niveau de privation avec 1,8%. Les enfants vivant dans les régions du Centre-Ouest (49,5%), du Sud-Ouest (42,8%) et du Nord-Est (37,7%) sont par contre les plus privés pour cette dimension. Ce qui signifie, qu’en moyenne, près de 40% d’enfants vivant dans ces zones sont exposés à des maladies liées à la consommation de l’eau non potable. Concernant l’éducation mesurée par les indicateurs « la réussite scolaire » et « la fréquentation scolaire », les régions du Nord (54,5%) et du Nord-Ouest (51,4%) sont les plus privées. Ce sont les régions où on enregistre moins de fréquentation ou de réussite scolaire.
L’analyse montre également que les enfants de la région d’Abidjan ont une probabilité moindre d’être privés par rapport à ceux des régions du Nord, du Sud-Ouest, du CentreOuest, de l’Ouest et du Nord-Est de la Côte d’Ivoire. Pour les enfants qui résident dans ces régions, le risque de connaitre des privations est multiplié par au moins 1,2. Ce sont les enfants du Nord qui enregistrent la plus forte probabilité d’être privés ; elle vaut 1,6 fois celle des enfants d’Abidjan. De même, les enfants des régions du Centre et du Sud sans la ville d’Abidjan ont au moins 18% de chance en moins d’être privé par rapport aux enfants vivant à Abidjan.
L’analyse montre également que les enfants de la région d’Abidjan ont une probabilité moindre d’être privés par rapport à ceux des régions du Nord, du Sud-Ouest, du CentreOuest, de l’Ouest et du Nord-Est de la Côte d’Ivoire
Les résultats révèlent l’existence de fortes disparités entre le milieu urbain et le milieu rural pour chaque dimension considérée. En effet, il ressort de l’analyse que les enfants vivant dans les ménages du milieu rural enregistrent un niveau de privation plus élevé que ceux des ménages du milieu urbain dans la quasi-totalité des dimensions, sauf dans la dimension santé.
Par ailleurs, les résultats présentent aussi de fortes disparités régionales. Les régions du Nord enregistrent des niveaux de privation plus élevés comparativement aux régions du Sud et du Centre, notamment dans les dimensions logement, assainissement, éducation, eau et nutrition.
En général, les enfants souffrent de privations multiples. Plus de la moitié des enfants de moins de 18 ans souffre d’au moins trois (3) privations à la fois. Il ressort des conclusions que l’intensité et la sévérité de la privation des enfants sont relativement accentuées au niveau des enfants âgés de 15 à 17 ans.
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