Auteur : IPSOS Flair
Type de Publication : Rapport
Date de publication : Novembre 2018
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De ce point de vue, la Côte d’Ivoire est une métaphore de l’Afrique : après la trentaine d’années de prospérité qui démarre en 1960 (l’an I de l’indépendance du pays, proclamée 7 août 1960), la mécanique s’est enrayée dans les années 90 et les crises politiques, sociales, économiques se sont succédées et aggravées jusqu’à ces dernières années.
Mais depuis 2015, il est de nouveau question de croissance, d’essor, de progrès, ce qui relance l’envie d’y croire, de se dire que la Côte d’Ivoire va renouer avec le développement et – de nouveau – retrouver le chemin du développement.
On le voit, la Côte d’Ivoire a de nombreux atouts pour reprendre et poursuivre sa marche en avant dans un contexte de disparités considérables entre classes sociales et niveaux de revenus, la moyenne des revenus mensuels s’établissant à moins de 600 euros. Mais sa volonté de développement ne peut plus se faire sans tenir compte de l’environnement ; la déforestation a atteint un niveau critique, le pays a perdu plus de 80% de sa surface forestière en un demi siècle, un taux de déforestation parmi les plus rapides au monde avec le Brésil, l’Amazonie ou l’Indonésie. L’adhésion de la Côte d’Ivoire à l’initiative Cacao Forêt et les réflexions engagées pour le financement dune production de cacao “zero deforestation” sont autant de signaux encourageants.
Véritable eldorado pour de nombreux peuples de la sous-région, la Côte d’ivoire vit sa population immigrée passer de 12% en 1962 à 28% en 2014 selon le dernier recensement national.
En effet, dès 1960, le pays des Eléphants a choisi une politique d’immigration forte pour favoriser les deux grandes ambitions d’Houphouët : le développement économique du pays d’une part, et l’intégration sous régionale ouest-africaine sous l’égide d’Abidjan d’autre part.
Rapidement, la crise économique s’est muée en crise foncière et sociale.
La crise politico-militaire déclenchée le 19 septembre 2002 a entraîné un exode massif de près de 1,7 million de personnes, l’abandon des zones de conflit par l’administration publique ainsi que des entreprises privées, la destruction de nombreuses infrastructures économiques.
C’était il y a seulement 7 ans. C’est déjà si loin pour ce pays où 42,7% de la population a moins de 20 ans.
Depuis 3 ans, dans le top 3 des croissances les plus dynamiques de la planète : 8,8% en 2017.
Les chantiers sont énormes et prennent la forme d’un véritable redressement national.
- L’économie avec le retour des investissements étrangers et la diversification des filières productives.
- La lutte contre la pauvreté. Entre 1985 et 2008, le pourcentage de la population estimée vivre en dessous du seuil de pauvreté avait plus que doublé pour passer à 49% à la sortie de la crise post-électorale.
- La réconciliation nationale qui reste fragile entre les « vainqueurs du nord » et les « vaincus du sud ».
- La refonte de la démocratie alors même que la classe politique semble se deviser à l’approche de l’élection présidentielle de 2020.
- La restauration de la place de la Côte d’Ivoire dans le concert des nations africaines et la normalisation de ses relations avec ses voisins.
Le retour de la BAD sur le plateau d’Abidjan, les grandes réalisations d’infrastructures comme le pont HKB, la victoire des Eléphants à la CAN 2015 témoignent de cette fierté retrouvée.
La consommation des ménages est passée d’environ 16,6 milliards de US$ en 2010 à plus de 23 milliards de US$ en 2016.
- Le secteur financier est de plus en plus redynamisé. La Côte d’Ivoire passe
à 28 banques, le plus élevé de la zone UEMOA. - Après le 3ème, bientôt le 4ème pont et la baie de Cocody suivis du métro
d’Abidjan, la relance en cours des infrastructures promet un nouvel
essor économique. - Le digital prend de plus en plus de place dans la population avec une
nouvelle manière de vivre et faire des affaires grâce aux outils numériques
innovants (smartphone, e-commerce, mobile money, mobile Banking).
En effet, d’un taux de croissance de -4% en 2011, le pays a atteint 7,6% en 2017 avec un pic à 10,7% en 2012 et à 9,2% en 2015 (selon la Banque Mondiale). Il faut également prendre en compte les efforts consentis par les autorités ivoiriennes en vue d’améliorer le climat des affaires, ce qui a permis d’attirer 481 millions de US$ d’investissements directs étrangers en 2016.
Le plan national de développement (PND 2016-2020) vise en effet à faire de l’investissement privé un moteur de la croissance économique du pays. Les records battus depuis ces six dernières années devaient contribuer à l’amélioration rapide des conditions de vie et d’enrichissement pour la population.
Or, le chômage de masse, le fort taux de pauvreté (46%), l’émigration croissante minent le pacte de cohésion sociale dans ce pays encore fragilisé par le souvenir des crises récentes. La Banque mondiale a aussi accordé en mars 2018 cent millions de dollars pour réduire le taux de pauvreté dans le pays avec par exemple une rémunération trimestrielle au profit de 35 000 foyers.
Quant à l’emploi salarié, en progrès de 25% en quatre ans, il ne semble pas dépasser la proportion de 10 % du marché du travail total, l’immense majorité des postes demeurant dans le secteur informel, sans retraite ni protection sociale. Si le chômage persiste, malgré la forte croissance économique, c’est à cause de la faible capacité de la croissance à créer des emplois durables et de qualité.
“Sur dix nouveaux entrants sur le marché du travail, seuls quatre trouvent donc un emploi et un seul dans une entreprise dûment enregistrée”, alerte M’Baye Babacar Cissé, coordonnateur des Nations unies en Côte d’Ivoire. Selon les statistiques de l’Organisation International pour les Migrations (OIM), l’émigration ivoirienne est une émigration qualifiée, 1/3 des émigrés Ivoiriens étant diplômés du supérieur. Cette diaspora qualifiée est constituée en majorité de personnels de la santé et d’enseignants.
Le système éducatif est médiocre et ne permet pas de disposer d’une main- d’œuvre compétente. Les employeurs se plaignent de ne pas trouver les bons profils, les formations dispensées dans les grandes écoles et les universités ne tenant pas toujours compte des besoins du marché du travail.
Bloomfield Investment observe qu’en 2016, le taux d’achèvement du primaire se situait à 63,1 % en Côte d’Ivoire contre 72,6 % en Afrique. Le principal problème demeure l’insuffisance de l’offre de soins accentuée par la crise sociopolitique. Cette insuffisance est aussi liée au problème de financement du secteur, avec la stagnation du budget du ministère de la Santé, l’ampleur de la pauvreté et l’inexistence d’un dispositif de couverture du risque maladie.
L’espérance de vie d’un Ivoirien est actuellement de 52 ans, la plus basse de toute l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). L’important décalage entre la macroéconomie et la microéconomie, entre une économie galopante et une majorité d’Ivoiriens en difficulté dès le milieu du mois, représente une vraie menace pour le pays.
Selon la Banque Mondiale, le cacao représente 15% du PIB de la Côte d’Ivoire, plus de 50% de ses recettes d’exportation. Environ 5 millions d’Ivoiriens sur 26 millions dépendent directement ou indirectement de la filière cacao.
La consommation de cacao est d’environ 0,97 kg par personne dans le monde, pour 100 grammes par habitant en Côte d’Ivoire contre 1,8 kilo en Europe. Paradoxalement, la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de Cacao, avec une part de marché de 41 % !
L’enjeu est désormais d’aller plus loin dans la transformation, de proposer des produits finis voire des marques locales, accessibles et adaptées aux besoins des consommateurs Ivoiriens.
Le pagne en wax, ce tissu né au milieu du XIXe siècle, est le fruit d’un trait d’union créatif entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie. Il représente tout à la fois la mode comme un art de réinvention et de fusion culturelle.
Comme l’écrivait la romancière sénégalaise Ken Bugul, les Africaines continuent à penser que “le rêve de toute femme est d’avoir son wax hollandais, signe de respect et de pouvoir”.
D’un côté, des stars comme Rihanna ou Beyonce, des personnalités politiques comme Nelson Mandela, le couple Gbagbo, ou encore Michele Obama, portent du wax comme affirmation de leur africanité. Capitale de la Cote d’ivoire, Abidjan est la ville la plus peuplée d’Afrique de l’Ouest après Lagos. Avec plus de 6 millions d’habitants, elle constitue le centre névralgique et culturel de l’Afrique francophone. Abidjan est aussi la capitale économique, pesant environ 60% du PIB Ivoirien.
Construite par les Français qui cherchaient un port en eau profonde loin des épidémies de fièvre jaune de Bassam, Abidjan compte aujourd’hui plus de 5 millions d’habitants. Après de longues années de crise, Abidjan est de retour. Démolitions, constructions, travaux routiers tous azimuts, les Pouvoirs Publics Ivoiriens ont mis les bouchées doubles pour faire de Babi le phare de l’Afrique de l’ouest francophone du 21ème siècle et pour rendre la vie plus facile aux Abidjanais. La capitale Ivoirienne s’offre un nouveau visage. Une centaine de projets devraient être réalisés jusqu’à 2030 : les emblématiques lignes de tramway, 7 nouveaux ponts sur la lagune et des transports fluviaux, des voies de contournement, la gare routière interurbaine, la baie de Cocody.
Redevenue le principal centre d’affaire de la région, Babi est le symbole d’une métropole en pleine résurrection, interface de la globalisation. Siège de la Banque africaine de développement (BAD), de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), du Marché des arts et du spectacle africains (MASA), Abidjan est le principal foyer de consommation national voire sous-régional mettant en relation acheteurs et vendeurs qui s’appuient sur une logistique efficace (diversité des modes de transport, marché, fret, stockage et télécommunications).
La Côte d’ivoire produit chaque année plus de 4,5 millions de tonnes de manioc (FAOSTAT7), qui reste la deuxième culture vivrière la plus importante après l’igname et devant le riz. Le succès fulgurant de l’attiéké, désormais quasi quotidiennement consommé par la plupart des ménages urbains Ivoiriens, tient à plusieurs raisons.
- Son coût, accessible à toutes les bourses, permet, avec une portion d’environ cent FCFA, de se rassasier pour quelques heures, l’attiéké ayant la réputation d’être un coupe-faim efficace.
- Il a su répondre à une évolution sociétale. La ménagère urbaine et active ayant de moins en moins le temps de cuisiner, la boule d’attiéké « prête à manger » est pratique pour accompagner une sauce déjà cuisinée et un poisson rapidement grillé.
- On peut en acheter partout sur le trajet travail-domicile : marchandes de rue omniprésentes à Abidjan, supermarchés et marchés proposant des stands d’attiéké, vendeurs ambulants qui courent autour des voitures sur les grands axes.
Selon les données du Ministère de l’Agriculture, la consommation nationale d’attiéké a été estimée en 2017 à 2,475 millions de tonnes en équivalent manioc frais, soit 1,167 Mt d’attiéké (2,475 Mt /2,12). Les exportations sont estimées à 235 000 tonnes en équivalent manioc frais (dont 188 000 t de pâte pressée et 47 000 t d’attiéké).
L’huile de palme fait partie des traditions culinaires de l’Afrique de l’Ouest depuis des générations. Dans cette région, les femmes cuisinent généreusement à l’huile de palme pour leurs sauces, leurs fritures, leur riz et leur allocos. Filiale du groupe SIFCA, l’un des géants de l’agro-alimentaire ivoirien, SANIA est spécialisée dans la transformation d’huile de palme brute en huile de palme raffinée.
Durant 60 ans, la marque Dinor a détenu un quasi monopole du marché de l’huile de palme. Même si le groupe fait encore 50% de ses ventes en Côte d’ivoire, il exporte désormais la moitié de sa production dans les pays voisins : Burkina Faso, Mali et même au Sénégal, pays de l’huile d’arachide où les ventes d’huile de palme progressent rapidement.
Fierté nationale, SANIA multiplie les récompenses comme celle offerte en 2014 par le Ministère de l’Industrie pour sa contribution à l’économie ivoirienne via ses investissements et ses créations d’emploi. Sa nouvelle usine de raffinage de « l’huile rouge », équipée d’une centrale biomasse a nécessité un investissement de 15 milliards de francs Cfa et près de 400 embauches pour traiter en moyenne 418 000 tonnes d’huile de palme brut à l’année.
Avec une croissance de 4% l’an, l’huile de palme est devenu un secteur très convoité.
En effet, depuis son lancement en 2014, l’huile concurrente, Aya, occupe une place croissante sur la table des Ivoiriens avec plus de 20% de part de marché. Le groupe SARCI qui la fabrique est un rival redoutable car aussi propriétaire de Prosuma, le plus grand distributeur de Côte d’Ivoire qui possède une vingtaine d’enseignes et plus de 150 magasins.
Le riz est devenu l’aliment principal de la population ivoirienne avec une consommation estimée à 1 300 000 tonnes de riz blanchi par an, soit environ, 58 kg par an et par habitant. Le pays ne couvrant qu’environ 42% de ses besoins, la majorité du riz consommé est donc importée.
Plusieurs distributeurs se disputent ce marché de riz importé avec plusieurs marques comme Uncle Sam, Rizière, Papillon, Poisson, Mimo, Basmati, Uncle Ben’s, et bien d’autres. Les variétés de riz vont du riz de luxe ‘’Long grain’’ aux brisures (15%, 25%, 35%) en passant par le ‘’Long grain Brisure’’ (moins de 15% de brisures).
Le riz Dinor a été lancé en Avril 2018. Positionné sur le segment du riz 100% long grains, c’est un riz de qualité, issu de 3 variétés pour répondre aux différentes attentes des consommateurs ivoiriens : riz Thaïlandais Jasmine très parfumé, riz Vietnamien Premium, riz vietnamien Jasmin, conditionnés principalement en cinq kgs.
La Côte d’Ivoire est en effet de plus en plus exposée au dérèglement climatique
D’après les dernières données du Programme National de Changement Climatique11, la saison des pluies s’est raccourcie de dix à trente jours selon les régions de Côte d’Ivoire à cause de l’impact climatique. La Côte d’Ivoire est en effet de plus en plus exposée au dérèglement climatique : inondations, tempêtes, glissements de terrains, sécheresses, canicules. Les feux de brousse, la dégradation des terres, la baisse du débit des fleuves, l’érosion côtière risquent d’avoir de sérieux impacts socio-économiques dans les prochaines années.
En cause, la déforestation. La Côte d’ivoire a, en effet, perdu plus de 80% de sa surface forestière en un demi-siècle. De 16,5 millions d’hectares en 1960, le couvert forestier est progressivement passé à environ 12 millions d’hectares en 1970 puis à quatre millions en 2000. Ce taux de déforestation est l’un des plus rapides au monde.
En 2016, la sécheresse a conduit la Côte d’Ivoire à réviser à la baisse sa prévision de production de coton (410 000 tonnes contre 500 000). Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’anacarde a connu également une baisse importante de production.
Selon un rapport de la Banque Mondiale publié en Juillet 201812, d’ici trente ans, une partie du sud ivoirien, la zone de production traditionnelle du cacao, deviendrait inapte à cette culture sous l’effet de « l’augmentation de la température qui risque de rendre les terres plus arides et moins fertiles ».
S’appuyant sur les estimations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), pour qui le changement climatique pourrait induire une baisse du PIB de l’ensemble de l’Afrique de 2 à 4 % d’ici 2040 et de 10 à 25 % d’ici 2100, la Banque Mondiale estime la perte de 380 à 770 milliards de francs CFA en 2040 pour la Côte d’ivoire.
Réduire de 28%– d’ici 2030 – ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2012
Le rapport accorde une attention particulière à l’érosion côtière et au secteur
du cacao. « Avec un littoral de 566 km, la Côte d’Ivoire compte aujourd’hui une population côtière de près de 7,5 millions d’habitants, qui produit près de 80 % du PIB national ». La Banque Mondiale s’inquiète du risque de baisse de 50% de la pêche à cause des changements bioclimatiques affectant l’Océan atlantique.
La perte des plages et des dunes qui fournissent une protection naturelle
contre les inondations, aggrave les conséquences des submersions marines.
Les enjeux sont immenses et l’alerte a été lancée par le gouvernement Ivoirien. Lors du récent sommet international sur le climat « Planet Summit », la ministre ivoirienne de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Ramata Ly-Bakayoko, a affirmé l’engagement de la Côte d’Ivoire à réduire de 28%– d’ici 2030 – ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2012.
L’inquiétude des Ivoiriens est d’autant plus grande qu’ils restent peu informés des causes rationnelles et des conséquences du changement climatique. C’est la raison pour laquelle la publication de l’étude de la Banque Mondiale (La Côte d’Ivoire face au changement climatique), largement reprise dans la presse nationale, a fait l’effet d’une bombe. Les Ivoiriens y ont notamment découvert la situation dramatique liée à la déforestation du pays et les conséquences négatives de l’exploitation intensive.
La Côte d’Ivoire accéda à l’indépendance le 7 août 1960 et la toute nouvelle constitution du jeune État proclamait en son article premier « la langue officielle est le français ».
De cette décision politique, sont nées deux langues françaises :
• Le français Ivoirien officiel, celui des textes, des élites et plus largement des scolarisés
• Le français populaire Ivoirien, celui des masses populaires qui est vite devenu la langue de tous les jours
Selon le Ministre de l’Economie numérique, les abonnements aux services de télécommunication et mobile en Côte d’Ivoire sont passés de 16 millions il y a cinq ans à 25 millions en 2017. Dans la même période, l’accès à internet est passé de 200 milles à 9 millions d’abonnés fin 2016. La croissance fulgurante du mobile money avec aujourd’hui 8 millions d’utilisateurs des trois opérateurs mobiles, dont Orange Côte d’Ivoire, MTN Côte d’Ivoire et Moov.
Acquérir la confiance des Internautes au pays des « brouteurs » et de l’arnaque en ligne, dans des villes en majorité sans adressage, voilà le challenge. Les acteurs du e-commerce ont vite compris que la solution était dissocier achat en ligne et paiement en ligne et livrer au bureau.
L’inquiétude des Ivoiriens est d’autant plus grande qu’ils restent peu informés des causes rationnelles et des conséquences du changement climatique
D’après une étude réalisée en 2017 par Jumia (le leader du e-commerce en Afrique de l’Ouest) 16% des Internautes Ivoiriens visitent son site chaque mois, avec 42% de femmes et 58% d’hommes, soit une progression de 27% en deux ans : 16% des neuf millions d’internautes Ivoiriens sont donc des cyber-acheteurs réguliers, soit 1 440 000 Ivoiriens.
La Société Générale de Banque en Côte d’Ivoire (SGBCI) – filiale de Société Générale – est présente depuis plus de cinquante ans en Côte d’Ivoire et s’impose comme une banque de référence sur le marché bancaire national.
L’opérateur télécom est bien l’alternative aux acteurs bancaires classiques :
- La Côte d’Ivoire compte 7,5 millions de compte Mobile Money.
- Le volume des transactions Mobile Money dans le pays s’élevait à 17
milliards de francs CFA par jour en 2017. - Le transfert d’argent est le principal service, représentant au minimum
90% du volume des transactions.
Une partie des consommateurs ayant vu les campagnes n’a en effet pas forcément compris qu’il n’était pas nécessaire d’ouvrir un compte dans une agence Société Générale pour souscrire un compte YUP.
Le défi est double :
• Casser l’image d’une banque proposant seulement des services adossés à un compte bancaire,
• Sortir du paradoxe entre caution d’une marque classique et création d’un nouveau type d’accès.
La toile ivoirienne comptait en 2017 environ 17 millions d’Internautes, soit 22% de la population. Selon les estimations de Medianet, 3 500 000 Ivoiriens ont
un compte Facebook, dont 69% d’hommes. Abidjan, capitale économique du pays, se retrouve en tête du classement, avec une majorité remarquable de 3 300 000 d’utilisateurs, à elle seule, elle détient presque tous les utilisateurs Facebook du pays avec un pourcentage de 94.28%.
Le VIH Sida est l’une des maladies les plus destructrices pour la santé publique. Selon l’ONUSIDA20 en 2016, près de 36,7 millions de personne sont infectées dans le monde et parmi elles, 26 millions vivent en Afrique subsaharienne.
En Côte d’Ivoire, on estimait à 3,2% de la population (en 2015) les personnes vivant avec le VIH selon le même rapport de l’organisme international, avec un taux de prévalence parmi les plus élevés en Afrique de l’Ouest, comme le souligne le Mouvement Ivoirien des Droits Humains (MIDH) et Human Dignity.
Pour ONUSIDA, 460 000 personnes vivent avec le VIH en Côte d’Ivoire et 25 000 décès sont directement liés à la maladie ; quant au nombre d’orphelins à cause du VIH, il est évalué à 230 000 personnes.
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