Situation géographique
Située au nord-est de la Côte d’Ivoire, la région du Gontougo a une superficie de 16770 Km². Elle est limitée, au nord par la région du Bounkani, au sud par la région de l’Indénié-Djuablin, à l’est par la République du Ghana, au nord-ouest par région du Hambol, au sud-ouest par la région de l’Iffou.
La région se trouve à 420 km d’Abidjan, capitale économique et environ 418 km de Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d’Ivoire. Le relief est généralement plat, mais l’on peut observer une chaîne de montagnes appelée le mont Zanzan, faisant le tour du département et très visible dans les zones de Kouassi-N’dawa ainsi que dans les sous-préfectures d’Appimandoum et de Pinda-Boroko.
La région est située dans une zone climatique dite sahélienne, caractérisée par une grande saison de pluie (mai-juillet) et une grande saison sèche (novembre-avril). L’harmattan est très rude durant les mois de décembre et de janvier. Le réseau hydrographique est constitué par quelques cours d’eau qui tarissent tout au long de la saison sèche.
La végétation est essentiellement constituée de savane arborée et arbustive avec des forêts galeries. On rencontre des îlots forestiers sur les plateaux et des forêts galeries liées au réseau hydrographique dans la partie ouest de la zone d’étude. L’exploitation du bois y est fortement exercée. Dans l’Est, on retrouve également des forêts galeries qui suivent les cours d’eau, mais surtout de vastes étendues de savanes arborées.
Source : RGPH 2014 Côte d’Ivoire
Situation démographique
La région du Gontougo compte 667 185 habitants selon le Recensement Général de la Population et de L’Habitat (RGPH) de 2014, pour une densité de la population de 40/km2. La région est peuplée par les Koulangos, autochtones de la région qui seront rejoints vers 1690 par les Abrons (ou Brong) en provenance du Ghana voisin. En plus des Koulango et Abrons, l’on compte également les Gbin, les Nafana, les Djimini, les Noumou, les Dêgha, au titre des populations autochtones. A cela s’ajoutentt les Agni Bona, les Agni Bini, et les Lobi.
Il est également à signaler la présence d’allogènes Sénoufos et Malinkés (originaires du nord et du nord-ouest) dans la région ainsi que des ressortissants des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), notamment des Burkinabés, Maliens, Ghanéens, Mauritaniens, Togolais, Béninois, Nigériens, Nigérians et autres Africains.
Organisation administrative
La région du Gontougo a été créée par Décret n° 2011-263 du 28 Septembre 2011 portant organisation du territoire national ivoirien en districts et en régions et a pour chef-lieu la ville de Bondoukou, qui avait été érigée en département le 9 juin 1969. Elle compte cinq (5) départements :
– Bondoukou ;
– Tanda ;
– Koun-Fao ;
– Transua ;
– Sandegué.
Les cinq (5) départements regroupent sept (7) communes : Bondoukou, Tanda, Koun-fao, Sandégué, Transua, Assuefry, et Kouassi-Datékro.
La région du Gontougo constitue, avec la région du Bounkani, le district du Zanzan avec pour chef-lieu la ville de Bondoukou et comprend 2 régions : La région du Gontougo et celle du Bounkani.
Aspects économiques
Les activités économiques sont dominées par l’agriculture. Les principales productions sont :
- les cultures pérennes : l’anacarde constitue la principale culture industrielle de la région et sa commercialisation demeure la première économie. A cette culture, s’ajoutent le cacao et le café produits en faible quantité dans la partie sud à cause du vieillissement du verger.
- les cultures vivrières : les principales sont, entre autres, la banane plantain (dans la partie sud), l’igname appelé “Kpona”, le maïs, le riz, le manioc, les légumes, les agrumes ainsi que divers produits fruitiers et maraîchers. Il est convient de noter que le Gontougo produit plus de la moitié (60 %) de l’igname de la Côte d’Ivoire.
La ville de Bondoukou, chef-lieu de la région, se trouve au carrefour de plusieurs aires distinctes aux plans productif et commercial, ce qui la prédispose à jouer un rôle important dans le développement de l’ensemble du nord-est de la Côte d’Ivoire.
Il n’existe pas de zones industrielles formelles dans la région du Gontougo. La région est riche en ressources minières, telles que le manganèse, l’or et la bauxite. L’on note la présence de quelques multinationales qui se sont installées pour l’exploitation des minerais dont regorge la région. Cependant beaucoup reste à faire pour la découverte et l’exploitation de tous les minerais disponibles dans le sous-sol de la région.
Aspects sociaux
La région regorge de nombreuses curiosités touristiques telles que : le Parc national de la Comoé, la Mosquée de Samory Touré, la ville historique de Bondoukou, les potières de Motiamo, les singes sacrés de Soko, les silures sacrés de Sapia et bien d’autres curiosités encore à découvrir.
La région du Gontougo est dotée d’un patrimoine culturel riche et varié. Les peuples de la région vivent au rythme de fêtes traditionnelles émanant des dynasties Brong et Madingues/Islamiques, à savoir la fête des ignames dans les villages Brong, la fête du feu dans les zones Nafana et Gbin et la fête du mais à Yezimala.
La vie dans la région est également rythmée par de nombreuses danses traditionnelles telles que : l’Adowa pratiquée dans les zones Appimandoum et Kaniassé, le Sacrabouri d’Abema, le Kroubi de Bondoukou, l’Obidombié d’Assuéfry, l’Awuessi d’Assuetia Banon, et les Komian de Tanda, etc.
A cette multitude de danses traditionnelles s’ajoutent le Festival de danses, d’instruments de musique et de costumes traditionnels qui exposent si besoin en était, la richesse culturelle de la région du Gontougo. La région du Gontougo, à l’instar des autres régions du district du Zanzan, dispose d’un vaste potentiel culturel, agricole, économique et touristique qui gagnerait à être exploité pour le bien-être des populations.
Sources :
http://www.dgddl.interieur.gouv.ci/monographie/regions
Crédit photo : lavoixduzanzan